Acte II
Scène V
La marquise et Sainte-Croix
La marquise
- Pressez-vous de rentrer, mon merveilleux amour!
Je vous ai attendu dès la tombée du jour.
Il est doux d’espérer la venue d’un amant.
On demeure immobile en fixant le cadran,
On sait que le bonheur avance et se rapproche
On s’assure d’avoir de bons atouts en poche
Lors le bonheur arrive et pénètre chez nous.
Saintre-Croix
- Votre accueil, Madeleine, est charmant comme vous .
La marquise
- Je vous vois encombré
Sainte-Croix
- Je vous ai apporté
Des douceurs que ,pour vous, ma femme a apprêtées.
La marquise
- Je la trouve bien bonne et la sais très honnête.
Et vous avez en plus et surtout ma cassette?
Sainte -Croix
- Je ne suis pas passé à mon laboratoire
Mais vous l’aurez demain.
La marquise
- Un manque de mémoire?
Cette nuit, doux ami, je ne vous gronde pas
Je ne veux la gâter..
Sainte-Croix
- J’apprécie fort cela.
D’abord régalons-nous l’un de l’autre à souhait
Quand nous nous sentirons tout à fait satisfaits,
Vous pourrez recevoir quand il arrivera
Vote ami imprudent qui ne me verra pas.
Je me serai caché dans le creux du foyer,
J’aurai à ma portée, l’arme que vous voyez
La marquise
- Vous avez un poignard?
Sainte-Croix
- J’ai choisi ce moyen
Il ne fait pas souffrir, il tue en moins de rien.
La marquise
- Ne perdons pas de temps! Suivez-moi, doux ami!
Ma chambre nous attend, parfumée et fleurie.