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Acte III
Scène deux
La marquise et le commissaire
Le commissaire
- Mes hommages, marquise, je suis le commissaire
chargé de procéder dans une sombre affaire.
Un alchimiste est mort, hier pendant la nuit.
En faisant le constat on a trouvé chez lui
Des biens qu’il demandait qu’on vous rende, madame.
La marquise
- Me les rapportez-vous?
Le commissaire
- Avant de rendre l’âme,
Cet homme avait écrit aussi sa confession.
Nous l’avons déchirée mais notre profession
exige que l’on soit vigilant sur le sort
de chacun des écrits retrouvés chez le mort.
La marquise
- Tout ce qui m’appartient devait de toute urgence
m’être restitué.
Le commissaire
- On ne prend nulle chance
quand on a des soupçons .Nous en avons de forts.
Quand il y a eu meurtre, ce qui convient d’abord,
est de bien conserver ce qui semble une preuve.
Je suis navré marquise, de vous mettre à l’épreuve
mais je dois obtenir des réponses de vous.
La marquise
- Je me plaindrai au roi! cela me semble fou!
Le commissaireTout cela en effet peut sembler incroyable.
Il subsiste pourtant un doute raisonnable.
La marquise
- Soyez clair, s’il se peut !
Le commissaire
- Nous avons vos aveux!
La marquise
- Et qu’aurais-je avoué?
Le commissaire
- des crimes monstrueux!
La marquise
Vous faites allusion, je présume, à un jeu.
Le commissaire
Il s'agit de votre confession écrite!
La marquise
- Lire une confession est action interdite!
Le commissaire
- Mais il est établi que seule celle faite
à un homme d’église doit demeurer secrète.
La vôtre n’est pas faite à votre confesseur.
La marquise
Je n’écoute plus rien n’en ai le temps d’ailleurs.
On m’attend à l’église mais si vous le voulez,
vous pouvez m’y mener.
Le commissaire
- Comme cela vous plaît!
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