Journal poétique Soliloques et propos Images et plus
J'aime qu'un enfant me tutoie Même s’il ne sait pas pourquoi. Il dit : tu fais et non vous faites, La forme est aisée et parfaite. Mais l’adulte qui me tutoie, En s’arrogeant ainsi le droit D’éliminer mes préférences, Me fait regretter les nuances. Le...
Lire la suiteDoux ami, Je pense à toi, ou bien à vous, Car il arrive que l’on joue À vouvoyer ceux que l’on aime, En se prenant au jeu soi-même. Mais ce plaisir est démodé. On tutoie pour accommoder, Pour ne pas paraître pédant. Souvent sans raison, cependant. Je...
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L’an dernier, il m’avait donné Trente petits fruits dispersés. Je contemplais, l’âme ravie, Ces bijoux, couleur de rubis Sur l’arbrisseau qui, au printemps, Avait fleuri abondamment. Après un hiver long, tout blanc, Il a refleuri en géant. Surprise certes...
Lire la suiteSont vides les mots que je trace Pour exprimer ce qui se passe Dans mon esprit et dans mon cœur. Je sais que l’espoir est trompeur. Nous n’avons pas vieilli ensemble. Le sort fait comme bon lui semble. Tout en demeurant bien réel, Tu devins pour moi virtuel...
Lire la suiteQuand on dit qu’on voudrait et non pas que l’on veut, Le désir que l’on a exprimé est un vœu. Modeste, réaliste, on peut le satisfaire, Avec persévérance et certain savoir-faire. Mais de nombreux souhaits, qui demeurent ardents, Feraient passer pour fous...
Lire la suiteJe soliloque malgré moi, Quand je choisis de ne rien faire, Ce doux besoin à satisfaire. Je transcris souvent mes émois. Par ce dimanche sans attente, Face à ma rue ensoleillée, À mon jardin ensommeillé, Rien ne me distrait ni me tente. Entourée de choses...
Lire la suiteOn pourrait s’apaiser, je crois, sensiblement Lorsque c’est l’inconstance, inattendue, cruelle, Qui éloigne de nous, par un déchirement, L’être qui nous aimait, que l’on croyait fidèle. Quand ce n’est pas la mort, qui s’en rendit coupable, Considérant...
Lire la suiteJ’ai reçu un livre nouveau, Délicat de belle apparence. Une surprise de la chance, Une anthologie en cadeau! Délicat, de belle apparence. Afin qu’il reste toujours beau, Je l’ai protégé aussitôt, Cet ouvrage arrivé de France. Afin qu’il reste toujours...
Lire la suiteCrayon ouvrit la porte et entrèrent: la Paresse, langoureusement, le Rire qui ricanait, l’Imagination, provocante, l a Pensée enlaçant l'Humour, l’Erreur grosse à éclater, l’Ivresse fine et pâle, l’Amour, vulgaire, l le Beau, qui semblait arrogant. La...
Lire la suiteQuand certains noms viennent à moi, Je me souviens avec émoi De mes confrères talentueux, Bien nés, bon vivants, généreux. Je les rassemble vitement, J’écris irrésistiblement. Ma liste une fois entière Constitue un vrai cimetière. Après les tourments...
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