Journal poétique Soliloques et propos Images et plus
La Fontaine nous dit qu'une femme fidèle, Devenue veuve, alors qu'elle était jeune et belle, Ne resta dans le deuil que le délai décent, Son chagrin s'étant fait, bien tôt, évanescent. Le conteur ironise, sur ce, allègrement, Mais nous paraît déçu par...
Lire la suiteHommes et femmes, jeunes, ils étaient séduisants. Ils reviennent vers nous, grimés par la vieillesse. Ils nous créent des instants de charme et de tendresse. Leur ardeur reste intacte ainsi que leur talent. Ils reviennent vers nous, grimés par la vieillesse....
Lire la suiteSur l'air de la coucaracha, Je chante la chibanilla. Ce mot qui me met en liesse N'est pas le nom d'une déesse. Je chante la chibanilla En faisant des tralalalas. N'est pas le nom d'une désesse, Ce mot venant de ma jeunesse. En faisant des tralalalas,...
Lire la suiteÀ huit ans, Jean-Clause, à l'école, N'avait pas rendu coup pour coup Et cela avait semblé drôle Aux témoins qui riaient beaucoup. On lui avait dit, qu'en colère, On peut causer un bien grand tort. Hélas! il n'y a rien à faire Quand un geste entraîne la...
Lire la suiteMa vieillesse cuivrée, Qu'allume le soleil, Prendrait bientôt, c'est sûr, Un bain de vert-de-gris, Sans mon souci de veille, Sans ma coquetterie. J'ai le privilège de croire Que chaque jour est une grâce. Mon esprit gagne en appétit Et si mon aspect se...
Lire la suitePour une excitante raison, J'ai endimanché ma maison : Nouveaux rideaux et beaux tapis. Un être aimé qui resurgit, L'adolescent de ma jeunesse, Qui m'entourait de sa tendresse. Des ans, seulette et nostalgique, J'évoquais les jours romantiques De mes...
Lire la suiteLa mode est que l'on se tutoie, Tout aussitôt que l'on se voit, Sans se connaître nullement, Ce, sans aucun empêchement. Avons-nous raison ou bien tort ? Il ne s'agit plus de rapports Privilégiés qu'on apprécie, Qui nous rassurent et qui nous lient. Le...
Lire la suiteDans un espace clos, entassés par magie, Se sont superposés mes émois innombrables. À l'abri, ils y sont plus ou moins vulnérables. Parfois, ne sais comment, l'un d'eux glisse et surgit. Se sont superposés mes émois innombrables, Faits de peine, de joie,...
Lire la suiteDe nouveau des enfants habitent dans ma rue, Épanouis, semblant en santé, imprudents. Je les vois qui s'enfuient, poussant des cris stridents. Dissimulés ailleurs, ils ne sont plus en vue. Ils reviennent bientôt en se tordant de rire. Leur frayeur simulée...
Lire la suiteCertaines pensées se font mots, Qui s'attardent et qui me provoquent, Termes simples non équivoques, Tentants, quand ils me semblent beaux. Je succombe vite, c'est vrai. Je m'assieds et je les recueille, Ainsi que des fleurs que l'on cueille Pour les...
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